Sous couvert du projet de loi « confortant les principes républicains » et parce que nos responsables politiques sont trop lâches pour mener la guerre frontalement à l’islamisme, préférant une punition collective « républicaine », celles-ci sont clairement stigmatisées, menacées, dans le viseur du Gouvernement comme d’une Éducation nationale qui n’attend qu’un feu vert pour déclencher le feu.
Il existerait aujourd’hui 1 575 écoles privées hors contrat, selon un recensement de l’association la Fondation pour l’école. Le nombre d’élèves est estimé à 85 000 par le ministère de l’Éducation nationale sur un total de 12,4 millions d’élèves en France. Ces effectifs sont très minoritaires, mais ils ont progressé nettement depuis plusieurs années, en hausse de 28 % en 2017, 26 % en 2018 et 15 % en 2019.
Les écoles hors contrat sont à 70 % non confessionnelles, selon la Fondation pour l’école. Il s’agit d’écoles à l’enseignement classique, d’écoles alternatives type Montessori ou bilingues, qu’elles soient internationales ou régionalistes. Sur les 30 % d’écoles confessionnelles, plus de la moitié sont catholiques. Les écoles musulmanes sont trois fois moins nombreuses que les établissements catholiques hors contrat. Et les écoles juives sont légèrement moins nombreuses que les écoles musulmanes.
La République française, trop lâche pour mener la guerre frontalement à l’islamisme
Les écoles confessionnelles catholiques, parlons-en justement, puisque largement majoritaires, elles risquent de faire les frais de cette mesure initialement destinée à lutter contre l’islamisme.
Sans doute y a-t-il un vieux fond anticlérical là dedans, de la part de ceux qui, depuis 40 ans, se sont spécialisés dans la destruction de l’instruction des enfants. Outre le fait qu’ils n’ont pas saisi que la moitié des écoles hors contrat n’a rien de confessionnel, sans doute y a-t-il surtout une jalousie profonde, émanant d’une République qui a plongé le système éducatif français à un niveau si bas qu’il en est la risée de tout le continent asiatique, entre autres.
Abordez un peu la question des écoles hors contrat, notamment catholiques, avec des vieux briscards fonctionnaires de l’Éducation nationale, et vous verrez rapidement que derrière la condamnation de principe de tout ce qui n’appartient pas au giron républicain, vous aurez un condensé de rancœurs, de haines, et de caricatures surprenantes pour des personnes qui, dans le public, ont pourtant en charge l’instruction de nos enfants.
Les écoles hors contrat catholiques, parlons-en justement.
Mais qu’est-ce qui peut bien déranger nos dirigeants enfin ? Que beaucoup de ces écoles hors contrat fournissent en grande majorité d’excellents élèves ? Que l’on n’apprenne pas dans ces écoles en cours de Français le dernier texte de rap à la mode, en lieu et place du roman de Renard ou d’un classique de Molière ou de Hugo ? Que les professeurs fassent lire le roman du roi Arthur plutôt que « Moi, Félix, 10 ans, sans papier » à leurs élèves ?
Pourquoi s’offusquent-ils, ces messieurs de l’Éducation nationale, qu’ici ou là des Abbés, et des religieux apprennent à des enfants à maîtriser les sciences, les mathématiques, l’histoire, là où l’Éducation nationale recrute des professeurs au rabais, qui peine pour certains d’entre eux à bien s’exprimer et à bien écrire le Français, sans faute d’orthographe?
Est-ce inacceptable pour la République française que l’on impose le silence aux enfants lorsqu’ils pénètrent en classe qu’on leur apprenne à dire « Bonjour Monsieur » pour que cela devienne naturel, ou encore qu’on les menace de lourdes sanctions si des téléphones portables sont trouvés dans l’enceinte de l’établissement ?
Que l’on apprenne à bien se tenir, en classe, comme dans un réfectoire, et que l’on enseigne et apprenne des valeurs qui pourtant, permettent à une société de tenir debout et à des peuples de « vivre ensemble » sans verser dans la barbarie ?
Que ces jeunes élèves portent un uniforme, pour éviter justement la ségrégation sociale, le racket, les conflits liés au port de vêtements et de marques qui divisent ?
Nos défenseurs de l’Éducation nationale préfèrent sans doute à cette instruction la joie des classes saturées, des professeurs habillés avec autant de négligence que leurs élèves et qui les tutoient comme si ils étaient de vieux copains ? Des élèves qui arrivent en classe avec des casques sur les oreilles, attendant pendant une heure la sonnerie d’un cours que pourtant, le professeur s’attache à mettre au niveau de ces élèves, en citant ici Aya Nakamura, ou là une des dernières émissions de Cyril Hanouna ?
Ce qui les dérange profondément sans doute, ces messieurs qui nous gouvernement et qui sont en train, génération après génération, de désinstruire, et de créer une société de petits barbares tout en concentrant les politiques éducatives sur la « citoyenneté » et l’égalité, c’est de voir que des familles, des communautés, s’organisent sans l’État.
Ce qu’ils n’admettent pas, c’est que des enfants se voient donner la chance, par des sacrifices financiers époustouflants de leurs parents (la caricature des « fils de riche » dans les écoles hors contrat mériterait à elle seule que ceux qui la profèrent se renseignent un petit peu sur le fonctionnement solidaire de ces dernières), de bénéficier d’une instruction qui les arment pour pouvoir, ensuite, attaquer une vie d’adulte convenablement, et avec sérénité.
L’école de la République vs les écoles hors contrat : l’égalité et la citoyenneté contre l’instruction et l’excellence
Une sérénité et des armes que les bataillons d’étudiants qui s’entassent en première année de sociologie ou d’histoire ne possèdent pas, parce que tout un système éducatif a passé des années à tout sauf à les instruire correctement (combien ne savent pas bien lire, écrire, compter en sortant de l’école primaire et, pire encore, au collège ?).
Des années à leur dire par ailleurs qu’ils étaient tous des génies incompris (Avec des parents d’élèves qui mettent leur nez là dedans également pour exiger désormais la présence d’un assistant spécial pour leur enfant qui serait « autiste » ou « différent », simplement parce qu’il aime bien regarder une éolienne tourner, qu’il parle moins que ses camarades. Et certaines classes de primaire et de collège de se retrouver parasiter avec plusieurs ASP, recrutés avec un simple bac, payés au SMIC et n’ayant aucune formation liée à l’instruction, tout cela pour le bon plaisir de parents à qui l’on a répété que leur enfant était un petit roi en devenir.
Forcément, lorsque vous pénétrez dans une école hors contrat, catholique qui plus est, où les règles, strictes, sont les mêmes pour tous, dans l’optique que chacun termine sa scolarité en étant le plus cultivé, le plus instruit, le plus intelligent possible, vous y voyez alors tout le gouffre abyssal qui sépare deux jeunesses.
D’un côté, une jeunesse à qui l’on apprend à écouter, à réfléchir et à penser, à aller systématiquement vers le haut et à donner le meilleur d’elle même.
De l’autre, une jeunesse, vos enfants, à qui l’on n’apprend pas grand-chose, si ce n’est à acquérir une « conscience citoyenne », à se sentir « bien dans ses baskets » à côté de ses copains « tous égaux », qui eux aussi ont conscience d’être des êtres uniques [qui a même le droit indiscutable de se sentir homme, pantoufle, femme ou oiseau, de le revendiquer et de le faire accepter sous peine de répression visant les réfractaires à cette idée saugrenue] et dignes d’avoir un baccalauréat y compris sans maîtriser le plus élémentaire de la langue française, de leur histoire [que l’on enseigne de moins en moins] ou de la science. L’État se moque ouvertement de leur avenir. Du moment qu’ils savent faire une recherche sur YouTube ou qu’ils s’engagent ensuite dans une association humanitaire au Mali.
La France doit être championne du monde de la formation des « citoyens du monde » et des futurs « soldats de l’égalité ». Niveau instruction par contre, c’est un peu le Tiers monde. De quoi s’interroger sur la société à venir, car les pays du Tiers Monde n’ont jamais été réputés pour être des sociétés apaisées, et on vous laisse imaginer la même chose, mais dans des sociétés à qui l’on a en plus imposé le multiculturalisme, c’est-à-dire la tension communautaire permanente.
Non, que l’Éducation nationale veuille former les petits barbares de demain, grand bien lui fasse, même si, dans le fond, c’est tout de même votre argent, notre argent, qui est en train de fabriquer ce monde en devenir, et de payer les savants fous qui donnent vie à ce monde barbare.
Mais les hommes et les femmes libres de ce pays sont en droit d’exiger une chose, ou plutôt ils doivent prendre ce droit, quoiqu’il leur en coûte : celui de donner à leurs enfants la chance, la possibilité, dans une école hors contrat ou même dans le cadre d’un enseignement à la maison, de ne pas en faire des barbares, mais des jeunes Européens exemplaires, qui porteront dans leurs mains l’avenir de toute une civilisation.
Que la République française et les parents qui le souhaitent s’occupent de leurs petits barbares en gestation, mais qu’elle foute la paix aux écoles hors contrat !
Julien Dir
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