Depuis une dizaine d’années, les études neurologiques autour de l’écoute et de la pratique musicale ne cessent de croître et de s’affiner. Grâce à elles, nous comprenons mieux ce qui se passe dans notre cerveau lorsqu’on observe celui-ci traiter l’écoute de la musique. Les images médicales révèlent que ce traitement ne se fait pas dans une seule région spécifique, mais bien dans plusieurs parties et simultanément sur tout le cerveau, que les spécialistes ont tôt fait de nommer « symphonie neuronale ». En effet, d’après Isabelle Peretz et Robert Zatorre, la musique n’est pas uniquement traitée par l’un des hémisphères, mais par les deux1, où les aires de chacune d’elles jouent un rôle spécifique dans l'analyse du discours musical. De fait, la musique est très complexe de part les différents paramètres qui la constituent, à savoir le rythme, la hauteur, la durée, le timbre, l’intensité, la mélodie. Le cerveau traite et décode chacun de ces paramètres séparément à différents endroits, pour ensuite les reconstituer. C’est ainsi que le ton est traité par un ensemble neuronal, le tempo par un autre, le timbre un troisième, etc. Au décodage et à la compréhension du discours musical s’ajoutent la participation de différentes parties du cerveau impliquées dans la mémoire, l’attention, les émotions, le cortex moteur ou encore dans les facultés motrices, les régions auditives, dont certaines sont communes au langage.
