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Discours de Monsieur de Pommereau Co-fondateur et Vice-président de l’Ecole du Blanc Mesnil, lors du


Mr le Maire, Mesdames, Messieurs, 10 ans – alliance de la modernité et de la tradition – humilité – nous avons besoin de votre soutien Il y a 10 ans, nous nous sommes lancés dans l’aventure d’une création d’une école à la fois banale mais peu ordinaire. Avec Mme Candelier, nous avons voulu une école assise sur 2 piliers fondamentaux : une vocation sociale affirmée (car une école doit être un lieu d’épanouissement, de construction des personnalités et le lieu même où l’ascension sociale est possible), et une école accessible à tous, sans sélection ni par le niveau ni par les moyens. Ouverte aux enfants doués ou précoces comme à ceux qui ont plus de difficulté voire des handicaps. Ce pari a été relevé pendant ces 10 années. Les premiers élèves sont aujourd’hui dans des secteurs très divers, déjà dans la vie active ou dans les meilleures prépas pour certains. Avec une innovation et une adaptation permanente, quotidienne, de l’équipe pédagogique, ainsi qu’une humilité réelle et grandissante. Avec un grain de folie, sans lequel nous ne nous serions jamais lancés chaque année sans assurance de boucler notre budget. Sans ce grain de folie, nous n’aurions pas accepté des classes d’adaptation -à petits effectifs - pour les enfants ayant plus de difficultés, économiquement non viables, sauf à doubler ou tripler les frais de scolarité. Sans ce grain de folie, nous n’aurions pas ces témoignages de parents reconnaissants de cet incroyable investissement, sans attente d’autre rémunération pour certains que l’assurance, possible, d’être remerciée dans l’au-delà pour le bien fait aux enfants. Dans cette église, on cite « chaque fois que tu l’as fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que tu l’as fait. » (Mat 25, 31-40) Chaque bouclage de budget a toujours tenu du miracle, ou plus précisément à la générosité de nos bienfaiteurs -fruits de la providence - sans lesquels cette aventure n’aurait pu débuter ni se poursuivre, sans lequel cette PME de près de 50 enseignants n’aurait pas pu prospérer. Quelques chiffres 300 élèves : 200 pour le primaire et 100 pour le collège. Des frais de fonctionnements d’environ 3000€ par personne et des frais de scolarités qui ne les couvent pas (2600€ pour le primaire et 2200€ pour le collège). Mais des frais de fonctionnement de 2 à 3 fois inférieurs à ceux de l’enseignement public ou privé sous contrat, alors que nous ne recevons aucune subvention publique. C’est le prix de notre liberté. Tradition, modernité et humilité Les temps changent à vive allure. Il y a 10 ans, une école hors contrat était perçue bizarrement. Depuis, il s’en crée presque 130 par an. Nos méthodes jugées il y a 10 ans désuètes, anciennes ou dépassées par certains, sont maintenant pour une grande part plébiscitée par le nouveau ministre de l’éducation nationale. Elles étaient donc fondamentalement modernes, ce que nous affirmions dans nos premiers discours il y a 10 ans. En 10 ans, le niveau scolaire en France poursuivi la chute vertigineuse que nous décrivions malheureusement dans nos discours et qui a été confirmée depuis par les classements PISA, ce qui rend encore plus ardue la tâche du nouveau ministre. Confirmés dans nos intuitions, on peut imaginer que nous sommes aujourd’hui aidés. Il n’en est rien et des règlementations toujours plus contraignantes pénalisent toujours plus ce type d’établissement hors contrat. En 10 ans, le contexte social et sociétal a lui aussi été chamboulé, avec de graves dérèglements dans la société et dans les familles, et une judiciarisation rampante, rendant la tâche d’éducateur toujours plus ardue. Tout ce contexte nous pousse à encore plus de sens de la responsabilité et d’humilité. Nous nous sommes dans la remise en question permanente, comme toute entreprise, même si notre ADN et nos valeurs sont très fortes. Et récemment, comme tout le monde associatif, nous avons perdu une grande partie de nos ressources, avec la suppression de l’ISF et des déductions fiscales qui allaient avec. De ce fait, nous venons de prendre la décision de suspendre notre projet de nous étendre sur un nouveau site, peut être remis à plus tard, car nous n’avons pas reçu le financement que nous espérions. Nous allons de même peut être revoir notre politique d’accueil des personnes ayant des difficultés à financer les scolarités, voire augmenter les frais de scolarité si nous n’augmentons pas nos ressources. Ce serait dommage, et nous ne le souhaitons pas, car nous sommes plus que tout attachés aux deux fondamentaux de notre ADN rappelés plus haut : une vocation sociale de l’école et une ouverture à tous les enfants. Mme Candelier ne poursuivrait pas son activité à 200% totalement bénévole pour un autre projet. Mais il faut alors nous aider. Soyez généreux avec l’école. Pensez à vos enfants, mais aussi aux enfants de vos voisins et les futurs enfants du quartier ou des quartiers. Vous pouvez encore donner en déduisant 66% du don de votre impôt sur le revenu, voir obtenir une déduction d’impôt sur les sociétés et IFI et des droits de succession en donnant à une fondation qui soutient l’école comme la Fondation du Nord pour l’enfance et la jeunesse. N’hésitez pas à nous solliciter pour connaître la marche à suivre. L’éducation est une œuvre d’intérêt générale. L’école du Blanc Mesnil est une œuvre d’intérêt générale. C’est aussi une PME florissante et innovante qui en 10 ans est devenue une institution de votre de votre région. Alors, avec un peu d’humour et beaucoup d’espoir, je vous dirais qu’avec les tonnerres d’applaudissements pour les choristes, les enseignants et les directrices de l’école, faites tomber la pluie de vos dons dans les paniers qui circuleront. Et c’est là le meilleur cadeau que vous pourrez faire à Mme Candelier à qui je souhaite aujourd’hui un très très joyeux anniversaire. Place à la musique. Hugues de Pommereau Co-fondateur et Vice-président de l’Ecole du Blanc Mesnil

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